Burkina Faso – Bobo Dioulasso

A Bobo-Dioulasso (Burkina Faso), DFAE soutient un programme de formation pour 50 femmes déplacées.

Face à l’urgence humanitaire liée à la crise sécuritaire (2 millions de personnes déplacées au sein du pays !), l’association Kanoubaga avait initié un programme de formation de 2 semaines en teinture de tissus et fabrication de savons et produits esthétiques pour 50 femmes déplacées internes. Ces femmes ont ensuite poursuivi cette formation par un stage de 3 mois dans les différents domaines qui fut un succès grâce à leur détermination et leur volonté d’apprendre. 

L’objectif de ce programme est : d’accompagner les femmes déplacées internes dans leurs processus de résilience économique ; d’éradiquer la propagation des femmes et enfants mendiant dans la rue ; de promouvoir leur intégration socio-économique dans leurs communautés d’accueil ; les doter de compétences pratiques en teinture et saponification. Le programme n’a ciblé que les femmes déplacées internes toutes vivant à Bobo Dioulasso. Ces femmes qui sont souvent chef de famille représentent une population vulnérable nécessitant un soutien urgent et durable.

Sur les 40 femmes ayant choisi de faire la teinture et la saponification, 34 ont pu maintenir le courage de suivre le stage pendant les 3 mois et nous avons décidé de remettre des kits de travail à ces dernières. Elles ont pu bénéficier d’un kit en teinture de tissus ou en fabrication de savons selon le domaine choisi par chacune. Les 10 femmes ayant fait le stage en esthétique avaient déjà bénéficié de leur kit de travail dès la période de formation.

A l’issue de ces 3 mois intensifs, une cérémonie a été organisée le 15 décembre 2024 au centre Djeliya (siège de l’association Kanoubaga) afin de marquer la fin réussie de 3 mois de stage intense et de distribuer les kits de travail permettant aux femmes présentes de démarrer leurs propres activités génératrices de revenus. Dans la même matinée, les professeurs avaient aidé à préparer les kits de travail dans la grande salle de répétition du centre.

La cérémonie a débuté à partir de 10H30 par l’accueil des femmes sous le hangar Baba. Ensuite, le président de l’association Kanoubaga a prononcé des mots de bienvenue. Il a rappelé l’importance de l’autonomisation économique des femmes déplacées interne pour renforcer leur dignité et améliorer leur condition de vie.

Les responsables ont ensuite rappelé les différentes étapes de la formation et stages aux femmes, puis, après quelques temps d’échange entre les femmes et l’équipe de Kanoubaga, un repas communautaire a été partagé à midi avant de passer à la remise des kits, en présence du personnel du centre Djeliya, les professeurs et l’équipe de Kanoubaga.

Chaque femme a reçu un kit adapté à l’activité choisie :

  • 22 femmes ont bénéficié d’un kit pour la teinture : tissus, colorant, fixateurs, gants, bassine, barriques à eau…
  • 12 femmes ont bénéficié d’un kit pour la saponification : huile, soude, moule, machine à coller, table de coupe et de dépôt, gants, seau et bassine…

La cérémonie s’est clôturée par des remerciements à l’endroit des donateurs pour le financement, et des professeurs et de l’équipe de Kanoubaga pour le soutient de cette initiative. Les bénéficiaires sont désormais équipées pour entreprendre afin d’améliorer leurs conditions de vie. Un suivi post-formation sera mené pour s’assurer qu’elles utilisent effectivement les kits.

 Quelques bénéficiaires ont partagé leurs expériences…

Ouattara Awa : « J’exprime ma joie en ce jour en remerciant toutes les personnes ayant travaillé à ce que nous bénéficions gratuitement de ces dons. Je ferai de mon mieux pour en faire un bon usage et ne pas décevoir tous ceux qui nous ont aidées. Je travaillerai afin qu’ils soient fiers de moi le jour où ils viendront me rendre visite. En tout cas, j’ai beaucoup appris et je me servirai de ces connaissances pour devenir autonome. »

Diallo Adjaratou a, elle, expliqué comment les compétences acquises lui permettront de bien se servir de ses kits et de subvenir aux besoins de ses enfants en commercialisant ses savons.